Que s'est-il passé le 6 février 34 ?
Alors que les classes moyennnes françaises, soutiens habituels de la République, ont été également touchées par la crise économique et sociale issue de la dépression de 1929, le pouvoir est incapable d'apporter des solutions politiques et est, de surcroît, mêlé à une série de scandales politico-financiers : affaire Hanau, affaire Oustric, affaire Stavisky…
Il n'en fallait pas plus pour que l'extrême droite exploite alors ses thèmes habituels : antiparlementarisme, xénophobie, antisémitisme…
A la suite du limogeage du préfet Chiappe (fort clément à l'égard des milices fascistes…) le 6 février, les ligues d'extrême droite appellent à manifester. Les plus connues sont l'Action française de Pujo et Maurras, Les Camelots du Roi, Les Jeunesses patriotes de Pierre Taittinger, Solidarité française de Francois Coty, le francisme de Marcel Bucard et les Croix de feu du colonel de la Rocque…
De violents affrontements avec la police, place de la Concorde, feront 17 morts et de nombreux blessés.
Pour l'extrême droite le 6 février 34 représentera toujours une occasion manquée de renverser le régime…leur revanche ne viendra que quelques années plus tard avec Pétain.
Pour commémorer cet anniversaire, un groupuscule fasciste qui s'intitule "Renouveau français" appelle à manifester à Paris le 6 février 2008 près de l'Assemblée Nationale